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LES PROBLEMES DU RUGBY PROFESSIONNEL SE RETROUVENT DANS LE RUGBY AMATEUR

Il faut garder à l’esprit que la vaste majorité des pratiquants du rugby en France et à l’international sont des joueurs amateurs ou jeunes, et que leur rugby est très largement moins encadré que celui des professionnels. En effet, comme nous le rappelle Jean-Christophe Berlin, kinésithérapeute et responsable du pôle médical de l’association du Stade Français, lors de la grande majorité des rencontres amateurs et jeunes, aucune autorité médicale n’est présente sur le terrain pour détecter les potentielles commotions et sortir les joueurs commotionnés.

C’est aussi dans les catégories jeunes et amateur que les écarts de gabarits chez les joueurs peuvent être les plus importants. Ces différences de gabarit mettent en péril les joueurs les moins formés physiquement, notamment lors de leurs chocs avec des joueurs qui peuvent peser jusqu’à 30 ou 40 kg de plus qu’eux.

Pour pallier ce manque d'expertise médicale sur les terrains, Jean-Christophe Berlin a proposé un protocole commotion qui est appliqué lors des rencontres des équipes jeunes du Stade Français. Il propose de former entraineurs, encadrants des clubs et même parents à reconnaître les commotions, et ainsi sécuriser les terrains.

 

 

 

 

 

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Aussi, les chocs violents que peuvent encaisser les jeunes rugbymen lors des matchs poussent les parents, inquiets pour leurs enfants à les désinscrire des clubs de Rugby.

Pour répondre à cette baisse de popularité et garantir la sécurité des jeunes joueurs, la Fédération Française de Rugby a décidé de prendre des mesures radicales. Un nouveau règlement qui interdit les plaquages pour les catégories les plus jeunes est en train d’être mis en place au sein des clubs affiliés à la FFR.

Cette mesure a déjà été adoptée dans différents pays comme en Angleterre ou en Nouvelle-Zélande. Les jeunes rugbymen serait initiés progressivement aux plaquages tout au long de leur formation, mais ne plaqueraient pas en match avant leurs 15-16 ans. On pourrait ainsi réintroduire le rugby en sport scolaire, et les clubs de la FFR pourraient bénéficier d’un regain d’intérêt bénéfique au rugby amateur et professionnel.

 

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La où cette nouvelle réglementation est mise en place, elle produit déjà de très bons résultats tant dans le jeu que du point de vue de la sécurité des joueurs. Le rugby redeviendrait alors un sport d’appuis et d’évitements et dévirait ainsi de la trajectoire vers laquelle il se profile: un affrontement dangereux et bestial.

 

Jean-Christophe Berlin propose enfin d’adapter, à terme, les règles du Rugby, même pour les professionnels. Pour lui, l’interdiction des collisions frontales, responsable de la majorité des commotions, représente une issue pour le rugby professionnel. Un joueur qui aurait un adversaire frontal dans sa trajectoire de course serait, par exemple, obligé par les règles de jouer l’intervalle ou de chercher la passe.

 

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